Miya Turnbull est une artiste visuelle pluridisciplinaire basée à Kjipuktuk [Halifax], en Nouvelle-Écosse, qui a grandi comme enfant de ferme près d’Onoway, en Alberta. Elle travaille dans de nombreux médiums différents, notamment la fabrication de masques, la photographie, l’animation, la vidéo, la performance, la peinture et le textile. 
Depuis plusieurs années, Turnbull se concentre sur la réalisation d’autoportraits, utilisant sa technique du photo-masque pour créer des représentations réalistes de son visage. Elle déforme et manipule souvent son image de différentes façons, qu’elle porte ensuite comme un « faux visage », afin d’explorer la persona et l’identité, y compris sa propre ascendance mixte japonaise/canadienne-britannique. 
« Mes masques sont des autoportraits en trois dimensions — une combinaison de photographie, sculpture et collage », explique Turnbull. « Ils sont photoréalistes mais souvent modifiés; par exemple, je pourrais changer l’emplacement ou même effacer certains traits du visage, ou découper et réattacher des masques ensemble dans des combinaisons inhabituelles. J’utilise des éléments photographiques dans mon travail pour créer une ressemblance frappante avec mes masques, en plus de capturer des images de moi portant ces façades. »
Turnbull s’inspire des usages traditionnels des masques portés pour le déguisement, la transformation et la protection, ainsi que comme symboles de personnage, d’image de soi et d’identité. 
« Ironiquement, je place mon visage sur le devant du masque tout en cachant mon ‘moi’ derrière », explique-t-elle. « Je peux alors manipuler la façon dont tu me vois. En gardant mon image constante, je peux expérimenter plusieurs itérations et explorer davantage mon héritage métis, mes expériences, mes perceptions et mon monde intérieur, rendant ces éléments visibles, tangibles et portables. »
« Surfacing » est une combinaison de masques d’autoportraits, sculptures, origamis, portraits, peintures/collages, poupées en costume de peau, performances vidéo et projections vidéo. L’exposition est ouverte jusqu’au 6 février 2026. 
10h-12h / 13h-16h | gratuit